DESMOPRESSINE SANDOZ 60 microgrammes, comprimé sublingual, boîte de 30

Dernière révision : 26/11/2024

Taux de TVA : 2.1%

Prix de vente : 7,68 €

Taux remboursement SS : 65%

Base remboursement SS : 7,68 €

Laboratoire exploitant : SANDOZ

Source : Base Claude Bernard

DESMOPRESSINE SANDOZ est indiqué pour :

  • le traitement du diabète insipide d'origine centrale,
  • le traitement symptomatique de l'énurésie nocturne primaire chez les patients à partir de 6 ans, présentant une capacité normale de concentration de l'urine,
  • le traitement symptomatique de la nycturie chez l'adulte, lorsqu'elle est associée à une polyurie nocturne.
  • Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients
  • Polydipsie ou potomanie (avec production d'urine excédant 40 ml/kg/24 heures)
  • Insuffisance cardiaque ou autres affections nécessitant un traitement par diurétiques
  • Insuffisance rénale modérée ou sévère (clairance de la créatinine < 50 ml/min)
  • Hyponatrémie avérée,
  • SIADH - syndrome dans lequel la production d'ADH est exagérément élevée.

Mises en garde spéciales

Dans les indications énurésie nocturne et nycturie, il est impératif de restreindre autant que possible toute prise de liquides 1 heure avant l'administration du médicament au coucher jusqu'au lendemain matin, et dans tous les cas pendant au moins 8 heures suivant la prise du médicament. Un traitement sans réduction concomitante de la prise liquidienne peut entraîner une rétention hydrique et/ou une hyponatrémie, avec ou sans survenue de symptômes d'alarme (céphalées, nausées/vomissements, prise de poids et, dans les cas sévères, convulsions et coma). En cas d'apparition de ces symptômes, dans les indications énurésie nocturne de l'enfant et nycturie de l'adulte, le traitement doit être interrompu et un ionogramme sanguin réalisé pour mesurer la natrémie. Si le traitement est repris, la restriction hydrique devra être plus stricte.

De rares cas d'œdème cérébral ont été rapportés chez des enfants et des adolescents traités par l'acétate de desmopressine pour l'énurésie nocturne.

La prise en charge thérapeutique de l'énurésie nocturne de l'enfant commence en règle générale par des mesures d'ordre hygiéno-diététique et une alarme d'énurésie nocturne. Si ces mesures échouent ou s'il existe d'autres causes sous-jacentes à l'énurésie nocturne, pour lesquelles le traitement pharmacologique ne peut être retardé, un traitement par la desmopressine peut être instauré.

Tous les patients ou leur famille, le cas échéant, doivent être informés de la nécessité d'une restriction hydrique.

La rétention hydrique peut être facilement surveillée en pesant le patient ou en déterminant le taux du sodium plasmatique ou l'osmolalité.

Précautions d'emploi

Un dysfonctionnement vésical sévère et une obstruction vésicale doivent être pris en compte avant d'initier le traitement. Chez les patients souffrant d'incontinence par impériosité, de causes organiques de l'augmentation de la fréquence des mictions ou de nycturie (par exemple, hyperplasie bénigne de la prostate (HBP), infection des voies urinaires, calculs/tumeurs de la vessie, troubles du sphincter de la vessie), de polydipsie et de diabète sucré insuffisamment contrôlé, la cause spécifique des problèmes doit être considérée comme à traiter en premier et à exclure respectivement.

Les personnes âgées et les patients dont la natrémie est proche de la limite inférieure à la normale présentent un risque accru d'hyponatrémie. En raison du risque accru d'hyponatrémie chez les patients de plus de 65 ans, le traitement doit être instauré avec précaution. Si la maladie se développe avec un déséquilibre hydrique et/ou électrolytique, le traitement par la desmopressine doit être interrompu (par exemple en cas d'infections systémiques, de fièvre ou de gastro-entérite).

La desmopressine doit être utilisée avec prudence, et la posologie doit être réduite si nécessaire, chez les patients ayant des troubles cardiovasculaires ou chez les patients souffrant d'asthme, de mucoviscidose, d'épilepsie, de migraine ou d'affections caractérisées par des troubles hydriques et/ou de l'équilibre électrolytique.

La prudence s'impose chez les patients présentant un risque accru de d'hypertension intracrânienne.

A fortes doses, notamment dans le cas du diabète insipide, la desmopressine peut parfois provoquer une légère élévation de la pression artérielle, qui disparaît avec la diminution de la posologie.

Des précautions doivent être prises pour éviter l'hyponatrémie, telles qu'une restriction hydrique et une mesure plus fréquente du sodium sérique lorsque la desmopressine est utilisée en même temps que des médicaments pouvant induire un SIADH, par exemple les antidépresseurs tricycliques, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), la chlorpromazine, la carbamazépine, les antidiabétiques appartenant aux sulfonylurées, ou lorsqu'elle est utilisée en association avec des AINS.

DESMOPRESSINE SANDOZ contient du lactose et du sodium

Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé sublingual, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».

Adultes

La fréquence des effets indésirables rapportés dans les essais cliniques menés avec la desmopressine sous forme orale chez l'adulte dans le traitement de la nycturie (N=1557) et l'expérience post-commercialisation toutes indications confondues chez l'adulte (y compris le diabète insipide central), est présentée dans le Tableau 1. Les effets indésirables rapportés après commercialisation sont listés dans la colonne « Fréquence indéterminée ».

Tableau 1 : Liste des effets indésirables chez l'adulte

Classe de systèmes d'organes

Très fréquent

(≥ 1/10)

Fréquent

(≥ 1/100, < 1/10)

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Rare

(≥ 1/10 000, < 1/1 000)

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Affections du système immunitaire

Réaction anaphylactique

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Hyponatrémie*

Déshydratation**,

Hypernatrémie**

Affections psychiatriques

Insomnie

État confusionnel*

Affections du système nerveux central et périphérique

Céphalées*

Sensation vertigineuse*

Somnolence, Paresthésie

Convulsions*, Asthénie**, Coma*

Affections oculaires

Troubles visuels

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Vertiges*

Affections cardiaques

Palpitations

Affections vasculaires

Hypertension

Hypotension orthostatique

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée

Affections gastro-intestinales

Nausées*, Douleurs abdominales*, Diarrhées, Constipation, Vomissements*

Dyspepsie, Flatulences, ballonnements et distension abdominale

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Sudation, Prurit, Rash, Urticaire

Dermatite allergique

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Spasmes musculaires, Myalgie

Affections du rein et des voies urinaires

Pollakiurie

Mictions impérieuses, Troubles urinaires

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Œdème, Fatigue

Envie de vomir*, Douleur thoracique, Symptômes de type grippaux

Investigations

Prise de poids*, Augmentation des enzymes hépatiques, Hypokaliémie

*L'hyponatrémie peut provoquer des céphalées, des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, une prise de poids, des sensations vertigineuses, un état confusionnel, des malaises, des troubles de la mémoire, des vertiges, des chutes et, dans les cas sévères, des convulsions et un coma, voir également la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.

**Uniquement observé dans l'indication de diabète insipide central.

Diabète insipide et énurésie nocturne primaire

Les cas d'intoxication par l'eau avec hyponatrémie surviennent le plus souvent en début de traitement, lors d'une augmentation de la posologie, ou lors d'un changement de la voie d'administration dans l'indication diabète insipide.

Nycturie

Les effets indésirables de la desmopressine ont été décrits chez des patients, incluant la population âgée de 65 ans et plus, traités pour nycturie au cours d'essais cliniques. Au total, environ 35 % des patients ont présenté des effets indésirables pendant la phase d'adaptation posologique. La majorité des cas d'hyponatrémie cliniquement significative (natrémie < 130 mmol/L) est survenue chez des patients âgés de 65 ans ou plus. L'hyponatrémie est apparue soit précocement après l'initiation du traitement, soit lors d'une augmentation de posologie. Les effets indésirables autres que l'hyponatrémie sont essentiellement mineurs. Pendant la période de traitement à long terme, 24 % des patients ont présenté des effets indésirables.

Hyponatrémie

Le traitement sans réduction concomitante de l'ingestion de liquide peut entraîner une intoxication par l'eau avec hyponatrémie. Il faut y penser devant la survenue de symptômes d'alarme : céphalées, douleurs abdominales, nausées, vomissements, anorexie, prise de poids rapide, sensations vertigineuses et vertige, état confusionnel, perte de mémoire, évanouissement, chutes et, dans les cas sévères, convulsions voire même coma. Chez les adultes, le risque d'hyponatrémie augmente avec la posologie et le risque est plus fréquent chez les femmes.

Population pédiatrique

La fréquence des effets indésirables rapportés dans les études cliniques menées avec la desmopressine sous forme orale chez les enfants et les adolescents pour le traitement de l'énurésie nocturne primaire (N = 1923) est présentée dans le Tableau 2. Les effets indésirables rapportés après commercialisation sont présentés dans la colonne « Fréquence indéterminée ».

Tableau 2 : Liste des effets indésirables dans la population pédiatrique

Classe de systèmes d'organes

Très fréquent

(≥ 1/10)

Fréquent

(≥ 1/100, < 1/10)

Peu fréquent

(≥ 1/1 000, < 1/100)

Rare

(≥ 1/10 000, < 1/1 000)

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Affections du système immunitaire

Réaction anaphylactique

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Hyponatrémie*

Affections psychiatriques

Labilité émotionnelle, Agressivité

Anxiété, Cauchemars**, Troubles de l'humeur**

Comportement anormal, Troubles émotionnels, Dépression, Hallucinations, Insomnie

Affection du système nerveux central et périphérique

Céphalées*

Somnolence

Troubles attentionnels, Hyperactivité psychomotrice, Convulsions*

Affections vasculaires

Hypertension

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Epistaxis

Affections gastro-intestinales

Douleurs abdominales*, Nausées*, Vomissements*, Diarrhée

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rash, Dermatite allergique, Sudation, Urticaire

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Œdème périphérique, Fatigue

Irritabilité

*L'hyponatrémie peut provoquer des céphalées, des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, une prise de poids, des sensations vertigineuses, un état confusionnel, des malaises, des troubles de la mémoire, des vertiges, des chutes et, dans les cas sévères, des convulsions et un coma, voir également la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.

**Rapporté après commercialisation essentiellement chez l'enfant (< 12 ans).

Hyponatrémie

Le traitement sans réduction concomitante de l'ingestion de liquide, peut entraîner une intoxication par l'eau avec hyponatrémie. Il faut y penser devant la survenue de symptômes d'alarme : céphalées, douleurs abdominales, nausées, vomissements, anorexie, prise de poids rapide, sensations vertigineuses et vertige, état confusionnel, perte de mémoire, évanouissement, chutes et, dans les cas sévères, convulsions voire même coma. Chez l'enfant, une hyponatrémie est susceptible de survenir en cas de modifications des activités quotidiennes pouvant affecter la prise de liquide ou la transpiration.

Population particulière

Les patients âgés et les patients dont le taux de sodium plasmatique est faible peuvent présenter un risque accru de développer une hyponatrémie (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.

AVANT D'INITIER LE TRAITEMENT :
- un dysfonctionnement vésical sévère et une obstruction vésicale doivent être pris en compte,
- chez les patients souffrant d'incontinence par impériosité, de causes organiques de l'augmentation de la fréquence des mictions ou de nycturie (par exemple, hyperplasie bénigne de la prostate, infection des voies urinaires, calculs/tumeurs de la vessie, troubles du sphincter de la vessie), de polydipsie et de diabète sucré insuffisamment contrôlé, la cause spécifique des problèmes doit être considérée comme à traiter en premier et à exclure respectivement.
INFORMER les patients ou leur famille, le cas échéant, de la nécessité d'une restriction hydrique.


SURVEILLER la rétention hydrique en pesant le patient ou en déterminant le taux du sodium plasmatique ou l'osmolalité.

ARRÊTER LE TRAITEMENT ET CONSULTER IMMÉDIATEMENT LE MÉDECIN en cas de :
- maux de tête inhabituels, sévères ou prolongés, nausées ou vomissements, prise de poids inexpliquée, et dans les cas sévères, convulsions et perte de connaissance.
- réactions d'hypersensibilité telles qu'une éruption cutanée, des démangeaisons, de la fièvre, un gonflement de la bouche, de la langue ou des voies respiratoires entraînant des difficultés à avaler ou à respirer.

Grossesse

Les données issues d'études menées sur un nombre limité (n = 53) de femmes enceintes atteintes de diabète insipide ainsi que les données issues d'un nombre limité (n = 54) de grossesses exposées chez des femmes atteintes de la maladie de von Willebrand n'ont révélé aucun effet indésirable sur la grossesse ou sur la santé du fœtus/nouveau-né. À ce jour, aucune autre donnée épidémiologique pertinente n'est disponible. Les études effectuées chez l'animal indiquent qu'il n'y a pas d'effets délétères directs ou indirects sur la grossesse, la formation et le développement du fœtus, la parturition ou le développement postnatal.

La prudence est de mise lors de la prescription d'acétate de desmopressine à des femmes enceintes et il est recommandé de surveiller la pressionartérielle pendant la grossesse en raison d'un risque accru de prééclampsie.

Allaitement

L'analyse du lait de mères traitées avec de fortes doses de desmopressine (300 microgrammes par voie intranasale) montre que la quantité de desmopressine qui peut passer au nourrisson est significativement inférieure à la quantité nécessaire pour affecter la diurèse. La desmopressine peut être utilisée pendant l'allaitement.

Fertilité

Aucune étude de fertilité n'a été réalisée.

Les médicaments connus pour induire un syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique (SIADH), tels que les antidépresseurs tricycliques, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), la chlorpromazine et la carbamazépine, ainsi que les antidiabétiques de la famille des sulfamides hypoglycémiants, peuvent majorer l'effet antidiurétique conduisant à un risque accru de rétention hydrique et d'hyponatrémie (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Les AINS peuvent provoquer une rétention hydrique et une hyponatrémie (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Un traitement concomitant avec des diurétiques est contre-indiqué (voir rubrique Contre-indications).Un traitement concomitant avec le lopéramide peut entraîner une multiplication par trois de la concentration en desmopressine dans le plasma et une majoration du risque de rétention hydrique et d'hyponatrémie. Bien que des études n'aient pas été menées, d'autres médicaments ralentissant le transit intestinal pourraient avoir le même effet.

Il est peu probable que l'acétate de desmopressine présente une interaction avec les médicaments agissant sur le métabolisme hépatique car les études réalisées in vitro avec des microsomes humains ont démontré que la desmopressine ne subit aucune métabolisation significative dans le foie. Néanmoins, aucune étude d'interaction in vivo n'a été réalisée.

Un traitement concomitant avec la diméticone peut réduire l'absorption de la desmopressine.

Posologie

En général

En cas de signes ou symptômes évocateurs d'une rétention hydrique et/ou d'une hyponatrémie (céphalées, nausées/vomissements, prise de poids, convulsions et coma dans les cas sévères), le traitement doit être interrompu jusqu'à la totale résolution des symptômes. Si le traitement est repris, une stricte restriction hydrique devra être maintenue et il convient de surveiller le taux de sodium sérique (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).Dans tous les cas, l'adaptation posologique sera progressive en respectant un délai suffisant entre chaque palier posologique.

Si l'effet clinique souhaité n'est pas obtenu après 4 semaines de traitement avec un ajustement posologique approprié, le traitement doit être interrompu.

Diabète insipide d'origine centrale

La dose de départ chez l'adulte et l'enfant est de 60 microgrammes 3 fois par jour. Par la suite, le schéma posologique peut varier en fonction de l'âge et doit être ajusté en fonction de la réponse du patient. L'expérience clinique a montré que la dose journalière varie entre 120 microgrammes et 720 microgrammes. Pour la majorité des patients, la dose d'entretien est de 60 à 120 microgrammes 3 fois par jour.

Énurésie nocturne primaire

DESMOPRESSINE SANDOZ n'est pas recommandé chez les enfants âgés de moins de 6 ans.

La dose de départ recommandée est de 120 microgrammes au coucher, en une prise unique le soir. En cas d'efficacité insuffisante, celle-ci peut être augmentée à 240 microgrammes par jour, en respectant un intervalle au minimum d'une semaine entre chaque palier d'adaptation posologique. L'apport en liquides doit être limité et contrôlé. La durée du traitement par la desmopressine est toujours de 3 mois. Après 3 mois de traitement à la dose minimale efficace déterminée après adaptation posologique, le traitement doit être interrompu et l'énurésie doit être réévaluée au moins une semaine après l'arrêt du traitement.

Nycturie

Avant un diagnostic de polyurie nocturne, la fréquence des mictions et le volume des urines doivent être mesurés pendant au moins 48 heures. La polyurie nocturne se définit comme une production d'urine nocturne excédant la capacité vésicale fonctionnelle ou excédant le tiers de la production d'urine sur 24 heures.

La dose de départ recommandée est de 60 microgrammes au coucher. En cas d'efficacité insuffisante, celle-ci peut être augmentée par palier hebdomadaire à 120 microgrammes, puis à 240 microgrammes. L'apport en liquides doit être limité et contrôlé. La durée du traitement par la desmopressine est toujours de 3 mois.

Population âgée

Les patients âgés (plus de 65 ans), les patients dont le taux de sodium sanguin est inférieur à la normale et ceux dont la quantité d'urine quotidienne est importante (plus de 2,8 litres) présentent un risque accru de développer une hyponatrémie (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Si un traitement est décidé, le taux de sodium sérique doit être déterminé avant l'instauration du traitement. En cas d'hyponatrémie, le traitement par DESMOPRESSINE SANDOZ ne doit pas être instauré (voir rubrique Contre-indications). Le traitement peut être instauré à des concentrations sériques de sodium normales et le taux de sodium sérique doit être contrôlé 3 jours après le début du traitement et à chaque augmentation de la posologie. Le taux de sodium sérique doit être également contrôlé à d'autres moments durant le traitement si le médecin le juge nécessaire.

Mode d'administration

Ce médicament se place sous la langue où il va se dissoudre sans apport d'eau.

Le traitement par la desmopressine nécessite une restriction hydrique. Dans le traitement de l'énurésie nocturne primaire et de la nycturie, il est impératif de restreindre toute prise de liquides au moins 1 heure avant et pendant les 8 heures suivant la prise de desmopressine (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

La desmopressine entraîne une réabsorption hydrique au niveau rénal avec pour conséquence une rétention hydrique. Il est conseillé de :

  • débuter le traitement à la posologie la plus faible recommandée,
  • augmenter progressivement et prudemment la posologie (sans dépasser la posologie maximale recommandée),
  • respecter la restriction hydrique,
  • s'assurer que, chez l'enfant, l'administration se fait sous la surveillance d'un adulte.

Durée de conservation :

2 ans.

Précautions particulières de conservation :

Plaquettes :

À conserver dans la plaquette d'origine, à l'abri de l'humidité. Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation concernant la température.


Sans objet.

Un surdosage en desmopressine entraîne une prolongation de la durée d'action et un risque accru de rétention hydrique et d'hyponatrémie. Les symptômes de rétention hydrique sévère incluent convulsions, perte de connaissance, prise de poids rapide, tachycardie, céphalées, nausées et vomissements.

En cas de surdosage important avec un risque majeur d'intoxication par l'eau, des mesures spécifiques s'imposent en milieu hospitalier, avec surveillance clinique et biologique stricte.

Traitement

Bien que le traitement de l'hyponatrémie doive être individualisé, les recommandations générales suivantes peuvent s'appliquer :

  • L'hyponatrémie est traitée par interruption du traitement par la desmopressine, la restriction des apports hydriques et l'initiation d'un traitement symptomatique, si nécessaire.

Classe pharmacothérapeutique : Vasopressine et analogues, code ATC : H01BA02

L'acétate de desmopressine est un analogue synthétique de l'hormone antidiurétique naturelle arginine-vasopressine. L'acétate de desmopressine diffère chimiquement de l'hormone naturelle sur deux points : désamination de la 1-cystéine et remplacement de la 8‑L-arginine par la 8‑D-arginine. Par rapport à l'hormone naturelle, la desmopressine se caractérise par une activité antidiurétique augmentée et prolongée, alors que son activité vasopressive est très réduite. La desmopressine se comporte comme un agoniste sélectif des récepteurs V2 de la vasopressine, situés principalement sur les cellules des tubes collecteurs du rein.

L'administration par voie orale d'une dose de 60 microgrammes et de 120 microgrammes produit un effet antidiurétique d'une durée d'environ 8 heures, avec des variations inter-individuelles significatives.

Nycturie : Les résultats poolés d'études cliniques randomisées et contrôlées menées chez des hommes et des femmes âgés de 18 à 65 ans et plus, traités pour une nycturie, avec de la desmopressine à une dose individualisée comprise entre 60 microgrammes et 240 microgrammes par jour pendant 3 semaines montrent une réduction d'au moins 50 % du nombre moyen de mictions nocturnes chez 39 % des patients, contre 5 % chez les patients sous placebo (p < 0,0001).

En raison d'effets indésirables, 8 % des 448 patients sous desmopressine ont interrompu le traitement pendant la phase d'adaptation posologique, et 2 % des 295 patients ont interrompu le traitement pendant la période en double aveugle (0,63 % sous desmopressine et 1,45 % sous placebo).

Absorption

La biodisponibilité moyenne après utilisation sublinguale de comprimés lyophilisés de desmopressine aux doses de 200, 400 et 800 microgrammes est de 0,25 % avec un intervalle de confiance à 95 % de 0,21 à 0,31 %. La Cmax a été de 14, 30 et 65 gp/mL après l'administration de 200, 400 et 800 microgrammes, respectivement. Le Tmax a été observé 0,5 à 2 heures après l'administration. La prise concomitante d'aliments n'a pas été étudiée avec le comprimé lyophilisé de desmopressine, mais la prise d'aliments avec le comprimé de desmopressine réduit la vitesse et le degré d'absorption de 40 %.

Distribution

La distribution de la desmopressine est mieux décrite à l'aide d'un modèle de distribution à deux compartiments avec un volume de distribution pendant la phase d'élimination de 0,56 L/kg.

Biotransformation

Le métabolisme de la desmopressine n'a pas été étudié in vivo. Des études de métabolisme in vitro sur des microsomes hépatiques humains réalisées avec la desmopressine n'ont pas montré de métabolisme hépatique significatif par le système du cytochrome P450. Il est donc peu probable que la desmopressine soit métabolisée in vivo par le système hépatique du cytochrome P450 chez l'Homme. L'effet de la desmopressine sur la pharmacocinétique d'autres médicaments est probablement mineur car la desmopressine n'inhibe pas le système de métabolisme des médicaments du cytochrome P450.

Élimination

La clairance totale calculée de la desmopressine est de 7,6 L/h. La demi-vie terminale estimée de la desmopressine est de 2,8 heures. Chez les sujets sains, la fraction excrétée sous forme intacte a été de 52 % (44 % - 60 %).

Linéarité/non-linéarité

Il n'y a aucune indication de non-linéarité dans les paramètres pharmacocinétiques de la desmopressine.

Groupes de patients particuliers :

Insuffisance rénale

Selon la sévérité de l'insuffisance rénale, L'ASC et la demi-vie augmentent avec la sévérité de l'insuffisance rénale. La desmopressine est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée ou sévère (clairance de la créatinine inférieure à 50 ml/min).

Insuffisance hépatique :

Aucune étude n'a été réalisée.

Population pédiatrique

La pharmacocinétique de population des comprimés de desmopressine a été étudiée chez des enfants atteints d'énurésie nocturne primaire. La clairance (Cl/F) a été inférieure d'environ 30 % à celle des adultes, mais en raison d'une grande variabilité, cette différence n'a pas été significative.

DESMOPRESSINE SANDOZ n'a aucun effet ou un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Des données issues d'études non cliniques n'ont révélé aucun risque particulier pour l'homme sur la base d'études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicologie en administration répétée, de génotoxicité et de toxicité pour la reproduction.

Aucune étude de cancérogénicité n'a été réalisée avec la desmopressine, car elle est très proche de l'hormone peptidique naturelle.

L'analyse in vitro de modèles de cotylédons humains n'a montré aucun transfert placentaire de la desmopressine lorsqu'elle est administrée à des concentrations thérapeutiques conformes aux doses recommandées.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Liste II.


Remboursement en fonction de l'indication (JO du 21/06/2023) :
Les seules indications thérapeutiques ouvrant droit à la prise en charge ou au remboursement par l'assurance maladie sont :
- traitement du diabète insipide d'origine centrale pitresso-sensible ;
- traitement symptomatique de l'énurésie nocturne chez l'enfant de plus de 6 ans et l'adulte après élimination d'une pathologie organique sous-jacente.



Comprimé sublingual.

Comprimé blanc ou presque blanc, rond, bombé sur les faces supérieure et inférieure, avec la mention « I » gravée sur une face et sans gravure sur l'autre face, de 6,5 mm de longueur et 2 mm d'épaisseur. 

Plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/PE/Aluminium) avec couche dessiccante intégrée.

Tailles de conditionnement :

Plaquettes : 30 comprimés sublinguaux.


Chaque comprimé sublingual contient 67 microgrammes d'acétate de desmopressine équivalant à 60 microgrammes de desmopressine.

Excipient à effet notoire : chaque comprimé sublingual contient 65,23 mg de lactose monohydraté.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.

Lactose monohydraté

Amidon de maïs

Acide citrique (E330)

Croscarmellose sodique (E468)

Stéarate de magnésium (E470b)